Démocratie fantôche ou débats publics puis réferendums locaux ?


Démocratie, du grec ancien dêmos « peuple » et kratos « souveraineté » signifie donc la souveraineté du peuple. « La démocratie c’est le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple. » (Périclès).

  • Nous constatons que l’application de ce principe politique en France et plus localement dans notre vallée est particulièrement éloigné de la définition énoncé ci-dessus.
  • Nous constatons qu’une fois les élections passées, les belles promesses des candidats élus (baisse du chômage, augmentation des minimas sociaux, baisse des impôts, etc…) n’engagent que ceux qui les reçoivent, dixit Jacques Chirac (Extrait du journal Le Monde – 22 Février 1988).
  • Nous constatons que les très rares fois où la souveraineté du peuple pourrait réellement s’exercer, comme lors du référendum pour le traité de Constitution Européenne, la décision du peuple n’est pas respectée.
  • Nous constatons que l’urgence sociale, économique et écologique ne modifie en rien la collusion existant entre le milieu politique et les milieux d’affaires qui sont, en grande partie, responsable de ces urgences.
  • Nous constatons aussi qu’entre le diktat bien pensant de nos élites élues qui nous imposent ce qui est « bien pour nous » (mais surtout pour elles et pour la caste qui les a mises en place) et le danger potentiel d’une démocratie participative populiste (cf. réferendum Suisse sur les minarets), large est la place pour des débats publics intégrant des experts aux idées et motivations diverses et la population, apte à se forger une opinion pour ensuite l’exprimer en votant.

La création de l’association ARPAL n’est pas étrangère à ces constats, elle tente de répondre à ce manque criant de démocratie directe dans notre pays : le Louron. Où, quand et comment, pouvons-nous décider de nos vies, de notre futur collectif, du projet commun qui devrait donner une direction à nos représentants politiques et à leurs actions ? Ceux-ci affirment prendre leurs décisions en fonction de l’intérêt général, la priorité affichée par la gouvernance locale louronnaise est : « donner aux habitants du Louron, les moyens d’y vivre dans les meilleures conditions. » (Edito Louron Info n°11).

Mais quels sont ces conditions actuelles ?

Sont-elles bonnes pour une minorité, ou pour l’ensemble des habitants du Louron ?

Comment savoir si cette priorité, qui fait surement consensus au sein de la population, est toujours respectée et surtout si les moyens pour y arriver satisfont l’ensemble des citoyens ?

  • Nous pensons que les mieux placés pour répondre à ces questions ce sont les Louronnais.
  • Nous pensons qu’il est donc plus que nécessaire, d’organiser des débats politiques, de créer des espaces de réflexions et des moments où la politique ne serait plus l’affaire de quelques initiés mais l’affaire de tous.
  • Nous pensons aussi que suite à ces débats, la gouvernance locale pourrait mettre en place des référendums locaux sur les grandes décisions qui engagent notre avenir afin de donner un sens réel au mot démocratie et afin que chaque citoyen puisse participer à la gestion de la vallée.
  • Nous pensons que nous, citoyens louronnais, sommes capable de faire de réels choix politiques sur notre avenir si nous prenons le temps de débattre et si nous sommes informés de manière objective et contradictoire.
  • Nous demandons donc à Mr Pelieu de se souvenir de ses paroles lors du débat public que nous avions organisé le 22 novembre 2008 (cf compte-rendu du débat). Mr Pelieu avait convenu que ce débat avait été important et qu’il souhaitait en organiser d’autres.
  • Nous, association ARPAL, demandons officiellement qu’un débat public soit organisé par la Communauté de Communes de la Vallée du Louron ou CCVL (anciennement EPIVAL) sur le projet d’ascenseur Loudenvielle-Peyresourde étant donné l’impact que ce projet aurait sur l’ensemble de la vallée.
  • Nous demandons par la même occasion, la tenue d’un autre débat, sur l’avenir de la station de Val Louron.
  • Nous proposons à la CCVL notre aide pour l’organisation de tels débats. En effet, depuis ce débat de novembre 2008, nous avons travaillé à la réalisation de cette réunion public sans pouvoir la concrétiser faute de temps et de moyens humains.
  • Nous, association ARPAL, appelons l’ensemble des citoyens de la vallée du Louron à faire savoir à la CCVL quels sont les moyens qui nous permettraient de vivre dans les meilleures conditions dans notre chère et tendre vallée ou à réagir en commentant cet article.

« C’est n’être bon à rien de n’être bon qu’à soi » Voltaire

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