Alors que nous sommes au début du processus d’examen de la faisabilité du projet de téléporté, sa réalisation est présentée dans la vallée comme certaine à très court terme et sert également d’argument commercial pour le développement immobilier. Allons-nous assister, comme pour la route du Pla Loudic, à un passage en force ?
Le tracé du téléporté
La gare de départ est prévue à Loudenvielle, entre la route d’Aranvielle et le cimetière. Ensuite le tracé s’oriente vers la résidence Trescazes, passe sous la ligne à Haute Tension, traverse la commune de Germ et arrive en bas de l’immeuble du Sérias à Peyragudes où est située la gare d’arrivée.
– Il surplombe le cimetière de Loudenvielle, longe des résidences touristiques, traverse des zones humides avec une flore et une faune protégées, des forêts, des pâturages et des zones où aucune construction ne peut être édifiée.
La transparence n’est pas de mise et les rares informations sont très générales et tronquées. Suite à la diffusion de notre dernier courrier « Information aux riverains », nous avons été contactés par de nombreuses personnes qui se posent les mêmes questions que nous.
Nous nous sommes procurés par l’intermédiaire de France Nature Environnement le dossier du projet élaboré par les communes de Germ, de Loudenvielle et la Communauté des Communes. Ce projet nécessite le dépôt d’une demande d’autorisation d’Unité Touristique Nouvelle (UTN) et doit faire l’objet d’une étude d’impact. Après une étude approfondie et une analyse de ce document, nous allons vous présenter par thèmes, toutes les interrogations qui sont sans réponses à ce jour.
La commune de Germ doit modifier son plan local d’urbanisme (PLU) et la commune de Loudenvielle a ouvert en 2014 la procédure de révision du sien. Nous sommes intervenus dans le cadre de l’enquête publique préalable du PLU de Loudenvielle (voir article du 6 novembre 2014)
La demande d’autorisation d’Unité Touristique Nouvelle
L’étude d’impact réalisée pour cette UTN recense quantitativement les problèmes tout le long du tracé, mais minimise systématiquement leurs impacts pour la population, pour la faune, la flore et l’environnement. Par exemple si la présence de chauves- souris protégées est relevée, ce rapport signale aussitôt que le téléporté fonctionnant de jour n’aura pas d’impact sur leur mode de vie… mais plus loin on constate qu’un éclairage est prévu pour un fonctionnement nocturne! Par ailleurs, l’étude environnementale ne porte que sur le couloir du téléporté et ignore totalement les relations avec l’ensemble du territoire. Cette étude globale n’existe toujours pas alors qu’elle est exigée dans toutes les procédures de plan local d’urbanisme. On relève également que certains pylônes sont implantés sur des zones protégées inconstructibles mais que l’on passera outre en utilisant l’argument de « service public »! Faut il rappeler aux initiateurs du projet qu’une UTN est incompatible avec la notion de Service Public?
Il en est de même pour la présentation du budget de l’opération largement sous-évalué, qui semble «saucissonné», de nombreux aménagements n’étant pas pris en compte. La vallée étant déjà très endettée pour la station de Peyragudes, cela ne va-t-il pas devenir une dette insupportable pour les finances publiques de la vallée ?
On peut raisonnablement s’interroger sur l’impartialité de ce document qui est un hymne à la faisabilité du Projet !
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