Téléporté : impact sur l’environnement (2/2)


Lac de Génos et village de LoudenvielleL’impact de ce projet sur le paysage est également conséquent à toutes les étapes du tracé : La construction d’une tranchée de plus de 15 m de large et la surélévation des pylônes de la haute tension de plus de 9 m visibles de Loudenvielle, de Génos, du col d’Azet défigureront le paysage. Les accès pour le cheminement vers les pylônes et vers l’enveloppe du téléporté sont très peu décrits et ne sont pas pris en compte dans l’analyse de l’impact sur la faune, la flore et le paysage.​ ​De même, il n’est pas précisé quels seront les chemins ruraux​ ​​en plus des routes, utilisés comme voies d’accès pour les travaux. A partir de l’épaulement de Cadauèdre, le paysage ressemblera à un mauvais film de sciences fiction où se croiseront télécabines, voitures sur la nouvelle route, avions et hélicoptères, lignes de haute tension, quads. La haute voltige en perspective pour les parapentistes et ​les rapaces ! ​Les habitants du plateau Germ, les randonneurs de Mire Louron et des chemins vers la forêt d’Aube ou vers le plateau du ​Germ seront aux premières loges.

Risques naturels

Le risque « vent », qui bloque déjà l’utilisation des remontées plusieurs jours par an n’est pas abordé alors qu’il y a un passage très sensible sur les hauteurs de Germ à Mire Louron.​ Les congères qui empêchent le déneigement de la nouvelle route par vent fort auraient dû alerter les promoteurs du projet. De nombreuses navettes pour les secours seront nécessaires entre Peyragudes et Loudenvielle et alourdiront les coûts d’exploitation. Par contre, le risque de crues torrentielles est confirmé,​ ​mais immédiatement banalisé​ ​(chapitre 3 page 179). On a froid dans le dos quand on apprend (page 181) que les pyl​ô​nes du téléporté P10, P11, P12 seront situés dans un secteur où le zonage PER (plan d’étude des risques) n’existe pas​ ! ​Il s’agit des hauteurs de Germ, village très concerné par les glissements de terrain.​ ​Mais on est immédiatement réchauffés par le risque incendie qui sera sensible au printemps, en été et en automne (page 179).
Les risques naturels ainsi que l’impact de ce projet sur l’environnement sont relativisés. Les réponses apportées dans ce document d’autorisation d’UTN montrent que tout sera soumis aux exigences de la rentabilisation quel qu’en soit le prix pour les riverains, la faune​,​ la flore et l’environnement, pour quels enjeux ?

Laissez un commentaire